Une amende de 200 euros pour un joint fumé
Depuis le 1er septembre, l'usage de stupéfiants est répréhensible en France à hauteur de 200 € d'amende. Pour rappel, la France est le premier pays consommateur de cannabis d'Europe et selon certains chercheurs, ce n'est pas près de s'arrêter.
Une loi très controversée
Selon le docteur William Löwenstein, président de l'association SOS Addictions, ce nouvel outil témoigne d'un entêtement certain et d'une politique de répression inefficace. La loi stipule : les consommateurs pris en flagrant délit d'usage de cannabis devront s'acquitter d'une amende d'un montant de 150 euros en dessous de 15 jours et d'une amendé majorée fixée à 450 euros pour non-paiement dans le temps imparti. En cas de refus de la part du contrevenant, le tribunal correctionnel pourra être saisi et l'usager risquera jusqu'à un an de prison et 3 750 euros d'amende.
Selon le Premier ministre Jean Castex, cela permettre d'appliquer une sanction sans délai. De plus, la sanction s'applique à toutes les drogues.
Une relance du débat sur la légalisation du cannabis
Depuis de nombreuses années, c'est le débat qui attise les foules. L'été dernier, François-Michel Lambert, député des Bouches-du-Rhône, avait déposé une proposition de loi visant à légaliser complètement le cannabis à usage récréatif et thérapeutique.
Les députés qui sont au total une grosse vingtaine, mettent en avant deux grands arguments :
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économique : l'économie souterraine de la vente de cannabis en France représente plus de 2,8 milliards d'euros,
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social : avec une création d'emploi dans le secteur de l'agriculture pour faire pousser du cannabis et contrôler sa production, entre 30 000 et 80 000 emplois pourrait être ouverts à tous.
La dangerosité du cannabis remise en cause
Selon de nombreux scientifiques, le cannabis serait bien moins mortel que d'autres drogues dites « douces », telle que l'alcool qui fait 41 000 morts par an et le tabagisme 75 000.
Évidemment, les risques existent : la consommation de cannabis par des personnes fragiles peut causer des handicaps et des troubles psychologiques.
Une politique d'accompagnement
Pour certains chercheurs, l'objectif d'empêcher la consommation n'est aujourd'hui pas réaliste et il devrait être remplacé par une envie de limiter les abus et de retarder l'âge de la consommation. Selon William Löwenstein, la France devrait se calquer sur l'exemple du Portugal où la détention de drogues y est dépénalisée en dessous d'un certain seuil et où les consommateurs sont accompagnés vers des services médico-administratifs. Pour lui, le but n'est pas de tomber dans le néolibéralisme des États-Unis avec une production cotée en bourse, mais d'avoir un meilleur contrôle sur les produits et sur la consommation globale.
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